Vitamines, bonne mine ?
Les vitamines sont reconnues essentielles à une bonne santé. Notre corps ne les fabriquant pas (exceptée la vitamine D), c’est notre alimentation qui les fournira. Les vitamines ont une image très positive de par leur dénomination: « vital », associé à vitalité + « amine », composant chimique de la première vitamine découverte. Leur rôle premier est d’aider les enzymes de votre corps à faire leur travail. Quand les vitamines ne sont pas disponibles en quantités suffisantes, les réactions d’enzymes sont impossibles.
En France, nos apports nutritifs sont dans la grande majorité variés et peuvent subvenir à nos besoins en vitamines. Nul besoin de supplémentation, sauf avis médical. Mais dans les pays en développement, la pauvreté joue gravement sur l’équilibre alimentaire et l’on voit des maladies se répandre. C’est le cas de la xérophtalmie causée par un manque de vitamine A préformée qui atteint la cornée de l’oeil et peut provoquer la cécité.
Et nous ? Sommes-nous en manque ? Vous serez peut-être étonné de savoir que vos besoins journaliers en vitamines seront comblés par: une carotte – une pomme – une mangue – une part de saumon – quelques noix de macadamia – un yaourt – une poignée d’épinards crûs – un part de riz.
Au fait, comment sont fabriquées la plupart des vitamines ? Le plus souvent elles sont produites à partir du goudron de houille, de dérivés de pétrole, de sous-produits animaux, de coquilles d’huîtres, d’os, de métaux. Pour exemple, la vitamine D (qui est en fait une hormone) provient principalement du pétrole, elle peut aussi être extraite de la laine des moutons.
Les vitamines achetées dans le commerce sont pratiquement toutes synthétiques car leur production à partir de produits naturels présente un coût exorbitant.
Bon à savoir, le terme « organique » s’il est appliqué aux suppléments signifie que la substance contient au moins un atome de carbone mais en aucun cas qu’elle est naturelle comme on pourrait le croire.
Nombre de vitamines dites naturelles sont présentées avec des adjuvants synthétiques permettant la standardisation, la stabilité de la formule; vous les reconnaîtrez à ces termes: acétate, chlorure, gluconate, nitrate, succinate… En conséquence la concentration en vitamine est moindre.
Un bémol à la richesse de notre alimentation, il se dit que la façon dont sont sélectionnés, cultivés intensivement les légumes et fruits actuels, diminue grandement leur qualité en nutriments. Le slogan du site Terraeco est : « 1 pomme des années 1950 = 100 pommes d’aujourd’hui » ! Alors choisissons bien nos aliments, si possible produits localement par de petites structures que nous aurons coeur à soutenir.
Pour finir, voici les résultats de l’étude SUVIMAX sur la consommation des français et leur état de santé lancée en 1994. Pendant huit ans, 6500 personnes ont pris un supplément vitaminé à faible dose pendant qu’une cohorte similaire a pris un placebo. On a pu démontrer un effet protecteur des antioxydants pour les hommes, les femmes étant moins carencées que les hommes. C’est à partir de cette étude que le message de santé publique « Mangez au moins 5 fruits et légumes par jour » a été lancé.