Pour une bonne digestion selon la médecine traditionnelle chinoise
Les aliments que nous prenons sont la source de notre énergie et vitalité. Leur nature, leur quantité, leur équilibre importent à notre santé, nous le savons.
Pour la médecine traditionnelle chinoise et la tradition ayurvédique, la façon dont nous digérons influe énormément sur l’assimilation des produits et leur apport en énergie, c’est un facteur clé d’une bonne santé. L’empereur jaune, il y a trois mille ans disait « Ceux qui ne savent pas manger, ne savent pas vivre ».
Voici donc quelques points importants à prendre en compte:
Bien mastiquer : première étape de la digestion, elle est essentielle; prenez votre temps, trouvez des subterfuges, posez votre fourchette régulièrement, prenez votre portion en deux fois, fermez les yeux pour détendre la zone de l’estomac, comptez une vingtaine de mastications…. Soyez conscient de vos actions et mangez dans un climat de détente, si possible en parlant peu, vous favoriserez votre digestion.
Manger de justes quantités : pour digérer facilement, l’estomac ne doit pas être plein. Pour la diététique chinoise, le bol alimentaire est composé de quatre parts, deux parts de solides, une part de liquide, une part de vide. Les japonais de l’île d’Okinawa disent que les les huit parts sur dix de nourriture absorbée nourrissent le corps et que les deux parts restantes nourrissent le docteur !
Manger quand on a faim : en prenant ses repas à heures fixes, on pourra ressentir la faim puis l’effet de satiété. Il est bon de ne pas confondre besoin et envie de manger.
Manger cuit plutôt que crû (surtout en cas de problèmes digestifs) : ici on aborde le paradoxe du crû. Les aliments crûs sont connus pour leurs valeurs nutritives (vitamines, minéraux, anti-oxydants…). Le problème réside dans le fait que les aliments crûs sont très peu digestes et demandent beaucoup d’énergie au corps pour être assimilés. Cela peut expliquer la fatigue après le repas, les lourdeurs d’estomac, les flatulences, les mains et pieds froids. Surtout en cas de maladie, il est recommandé de manger cuit. Vous serez surpris de la qualité gustatives des carottes râpées passées rapidement (pendant une minute) et à feu vif à la poêle légèrement huilée au préalable – Assaisonnez à votre volonté. Vous pouvez aussi utiliser la vapeur douce pour précuire les crudités (2,3 minutes suffisent).
Manger tiède ou chaud : la digestion a besoin de chaleur pour bien s’effectuer. Les chinois parlent de « feu digestif », l’estomac étant le chaudron, la rate étant le feu. Dans cette perspective, on prendra une boisson chaude vers la fin des repas. Et l’on veillera à ne pas boire avant le repas ce qui aurait pour effet d’éteindre le feu digestif.
Prendre peu de laitages: ces produits étant humidifiants, ils demandent un travail supplémentaire à la rate qui est chargée de gérer les liquides du corps avec le poumon et le rein dans une moindre mesure. Trop de produits humidifiants (blé et ses dérivés, alcool, sucreries, charcuterie) non éliminés par la rate auront tendance à stagner et s’accumuler dans le corps. Cela pourra entraîner une surcharge pondérale, des rhumatismes, des pathologies respiratoires ou cutanées, de la fatigue selon les personnes. On évitera les mélanges sucré/acide ou gras/acide très humidifiants tels que: charcuterie et cornichons, mousse au chocolat et alcool. De même pour les mélanges céréales/produits laitiers.
Limiter la variété des aliments facilite la digestion Si celle-ci est laborieuse, pour exemple, on prendra un avocat plutôt qu’une salade composée.
Prendre les fruits en dehors des repas lors de collations car ils peuvent engendrer des ballonnements.
Manger dans une atmosphère agréable, au calme, en évitant les sujets stressants mais aussi prenez garde aux courants d’air, au froid trop d’important, cela perturbe la digestion.
Masser son estomac : en fin de repas, on évitera la fatigue postprandiale en massant la zone de l’estomac une vingtaine de fois dans le sens des aiguilles d’une montre puis vingt fois dans l’autre sens.